AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Partagez | 
 

  ❝ You're just like an angel. [PV Beloved]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
DOME+
Niwie en Or et Femme de BATMAN
Niwie en Or et Femme de BATMAN
DOME+
Messages : 831
Date d'inscription : 26/10/2009

MessageSujet: Re: ❝ You're just like an angel. [PV Beloved]    ❝ You're just like an angel. [PV Beloved] - Page 2 Icon_minitimeLun 30 Sep - 23:20


LIO(nel) a écrit:

Lee Ji-ho
J'ai 31 ans et je vis à Bridgeport, dans le Connecticut (USA). Dans la vie, je suis architecte à la tête de ma propre agence depuis 2 ans et je m'en sors avec les honneurs. Fils de parents médecins, je fais parti de la population aisée du pays. Cependant, à cause de mon caractère et de mon train de vie à cent à l'heure, je suis célibataire et je le vivais plutôt bien jusqu'à présent. Enfin ça, c'était avant toi.


célébrité: Choi Seunghyun

avatar (c) KANE
(devotedtothetruth at tumblr)



Just a deal


(thème musical)

C’était… Définitivement déstabilisant. Lorsque mon réveil sonna, j’eus du mal à émerger malgré l’habitude. Je pris le temps de m’étirer un peu et lorsque ma main vint buter contre le torse de Noah, les souvenirs de la vieille se ranimèrent dans mon esprit. Ah. Bon. Bah. Bon. A en juger la place que j’occupais dans le lit, j’avais sans doute passé toute la nuit serré contre lui. Le pauvre, s’il savait. Je fis un effort et tentait de quitter les draps sans trop bouger pour ne pas le réveiller, puis abattait ma paume sur le réveil d’un geste naturel. Mémo pour moi-même : songer à changer de sonnerie, un truc plus doux et moins agressif serait plus adéquat, maintenant que je ne dormais plus seul… Rien que réfléchir à la question me filait des frissons.

Avec des gestes rodés par l’habitude, je pris ma douche en quatrième vitesse, me rasais, me parfumais et enfilais un costume ainsi qu’une chemise dont l’ensemble s’élevait à plusieurs centaines d’euros. L’instant d’après, je me faufilais par l’embrasure de la porte jusque dans le couloir, en prenant bien soin de fermer la porte derrière moi de peur que la lumière puisse réveiller le petit ange inespéré qui semblait dormir à poings fermés dans mon lit. Un sourire fier et satisfait se peignit sur mes traits. C’était plaisant comme tableau. Finalement, toute cette histoire aura eu du bon.

Je me retournais finalement après avoir tourné la poignée, et partis me préparer un encas sur le pouce. C’est-à-dire un expresso accompagné de deux œufs au plat, j’adorais ça au petit déjeuner, de quoi faire le plein de protéine sans donner trop de sa personne. Lorsque la pendule de la cuisine pointa six heures piles, j’enfilais ma veste, pris le soin d’entourer mon cou d’une écharpe Hermès, lassais mes chaussures cirées et récupérais mon attaché-case avant de quitter le domicile d’un pas joyeux. La journée démarrait sous les meilleurs auspices et je comptais bien faire en sorte que la suite se poursuive sur la même lancée.

Mais ce fut sans compter les tracas que le quotidien s’amusait à mettre sur votre route. A peine arrivé au bureau, il me fallut revoir dans les détails trois projets encore sur le feu et qui n’attendaient plus que mon accord pour être lancés, ainsi que bon nombre d’autres projets dont il fallait encore valider les esquisses préliminaires. Une fois que tout cela fut fait, une réunion s’en suivit et traîna jusqu’à 15 heures. Après quoi il me fallait encore checker mes nouveaux mails, répondre aux appels manqués, distribuer les nouvelles issues de la réunion au reste de l’agence… Et je n’avais toujours pas pu déjeuner par-dessus le marché. Quelle merde. J’aimais mon boulot, y’avait pas à dire, mais parfois je donnerais cher pour m’en trouver un plus posé. Vers 17 heures, lorsque je pu m’accorder une pause pour souffler et après avoir rejoint mon bureau personnel, le visage de Noah s’immisça insidieusement dans mes pensées. Je n’avais pas pu lui dire au revoir avant de partir au travail ce matin et je n’avais pas eut la présence d’esprit de lui laisser un mémo… Ni même de lui demander son numéro… Damn. Et si j’étais retenu au boulot ce soir ? Comment allais-je faire pour le lui signifier ? Quoique je pouvais toujours appeler le fixe de mon appart. Mais tout compte fait je n’étais pas certain de vraiment vouloir avoir une telle discussion avec lui.

Je croisais les bras derrière ma tête, me renfonçant dans mon siège et fermant les yeux un moment, lorsque mon téléphone vibra sur la surface en verre de mon bureau. Instantanément je lui jetais un coup d’œil pour m’enquérir des nouvelles : c’était ma sœur aînée qui me prévenait qu’elle se rendait actuellement chez moi en compagnie de ma mère ; histoire d’y déposer un cadeau qu’elles venaient de m’acheter durant leur séance de lèche vitrine quotidienne. Une sueur froide sans nom me paralysa de la racine des cheveux jusqu’au bout des orteils. Bordel de merde. Mon regard dévia vers ma montre qui affichait 17h45. Putain de merde, ce n’était pas vrai.

Ni une, ni deux, je remballais mes affaires, emportant avec moi les quelques dossiers que je devais encore impérativement vérifier pour demain matin dernier carat. Lorsque je me ruais hors de mon bureau, le fermant sous clés en huitième vitesse, un associé me tomba dessus en m’abrutissant de détails soi-disant impératifs à propos d'un gros projet de logements. Je serrais les dents, jetant un œil à ma montre. Je ne serais jamais à l’appart à temps, elles allaient arriver avant moi. Je voulus passer un coup de fil à Noah, mais mon associé me jeta presque littéralement les plans dans les bras pour me forcer à lui accorder de mon temps. Je levais les yeux au ciel, accusais le coup et concédais finalement à le lui accorder. Evidemment, cela dura une éternité, pour pas grand-chose d’ailleurs. Rien de beaucoup plus important que l’hypothétique rencontre entre mon faux petit-ami et ma famille. 18h25, putain de… PUTAIN. Explicitant clairement à mon collègue qu’il fallait que je file, je le plantais dans le couloir en lui jurant de m’intéresser au reste demain dès mon arrivée au bureau. La seconde d’après, je courrais à en perdre mes poumons jusqu’au parking souterrains sans prendre la peine de répondre aux salutations que l’on m’envoyait.

Une fois à bord de la C4, je mis les gommes et me débrouillait pour arriver le plus rapidement possible à l’appartement ; sachant pertinemment que Ha-Neul -ma mère- et Sun-Hi -ma sœur- devaient surement déjà s’y trouver. Tant pis, je ne pouvais décemment pas appeler à l’appart, cela aurait été trop suspect… Je suis désolé Noah songeais-je un peu bêtement tout en dépassant les limites de vitesse autorisées et tournant à l’angle du quartier. Un accident qui semblait s’être formé à l’instant rajouta dix bonnes minutes à mon périple, et je grimaçais en ravalant l’élan de colère pure qui remontait en moi. C’était bien ma veine.

18h46. Je sortis de ma voiture en trombe, après avoir pris le soin de bien la garer néanmoins -faut pas déconner non plus- et attrapais mes dossiers au vol tout en me jetant dans la cage d’ascenseur. L’instant d’après, j’ouvris la porte de mon appartement à la volée, déboulant comme un fou dans l’entrée. Le souffle court et les joues rougies par l’effort, je marquais une pause en m’enquérant de la situation. Étonnamment, tout semblait normal. Je pouvais voir les trois visages un peu surpris tournés vers moi depuis le canapé du salon, aussi je fis un effort pour reprendre contenance tout en déposant mes clés dans le vide poche dans l’entrée et fermant la porte derrière moi.

« Bonsoir. »

Je me défis de mes chaussures, déposant mes affaires sur le plan de travail de la cuisine, et retirais mon long manteau ainsi que mon écharpe pour les plier et les déposer sur le dossier d’une chaise haute.

« Merci pour le cadeau, c’est gentil d’avoir pensé à moi, mais il ne fallait pas vous donner la peine de venir directement chez moi… D’autant plus sachant que je ne m’y trouverais pas. »

Lançais-je à Ha-Neul et Sun-Hi d’un ton clairement accusateur, tout en mettant la machine à café en route.

« Je peux vous offrir quelque chose ? Un café ? Un thé ? »

Mon regard glissa jusqu’aux iris sombres et envoûtantes de Noah et je me décidais finalement à les rejoindre dans le salon. Une fois arrivé à la hauteur de ce dernier, je m’installais sur l’accoudoir le plus proche et glissais mon bras autour de ses épaules dans un geste protecteur qui me vint naturellement.

« J’espère qu’elles n’ont pas été indélicates avec toi. »

Je déposais un baiser aérien sur son arcade sourcilière, le forçant à fermer les yeux un instant, avant de lui décocher mon plus beau sourire amusé et taquin.

« J’imagine que vous avez déjà fait les présentations… Noah, je te présente ma mère, Kim Ha-Neul de son prénom de jeune fille, et Lee Sun-Hi, ma sœur aînée. »

Je resserrais mon étreinte autour des épaules de Noah, reportant mon attention sur ma famille biologique.

« Noah a récemment accepté de venir s’installer à la maison. Aussi je vous serais reconnaissant de ne plus vous inviter de façon aussi inopinée chez nous. »

Un ange passa, pendant lequel je m’attendais à tout : à me faire hurler dessus, à me faire traiter de menteur, de cachottier ou de n’importe quel autre nom d’oiseau… mais il n’en fut rien. Un sourire goguenard s’afficha sur les lèvres de ma sœur, ma mère me répondit simplement qu’elle voulait bien un thé, aussi je relevais-je pour lui en préparer un. A l’air malicieux qu’affichait Sun-Hi, je commençais sérieusement à me faire du souci et à redouter ce qu’aurait pu leur raconter Noah… Finalement je revins avec 3 tasses d’eau chaude, un café pour moi et la boîte à thé ainsi que le sucrier rassemblés sur un plateau. Je retournais au salon, déposant devant chacun une tasse et laissant ma mère et ma sœur choisir un sachet de thé dans la boîte avant de la tendre à Noah. Je me penchais dans sa direction.

« Je te conseille le réglisse ou le thé vert, des valeurs sûres. Sinon je peux te préparer autre chose, si tu préfères. »

Puis, lorsqu’il eut fais son choix, j’en profitais lui susurrer le reste à l’oreille :

« Toi… Qu’est-ce-que tu es allé leur raconter, espèce de p'tit malin. »

Puis je me relevais finalement, esquissant un sourire cordial pour répondre à celui toujours aussi amusé de Sun-Hi. Le reste de la conversation dévia sur mon boulot, ce à quoi je répondis en haussant les épaules avec ma désinvolture naturelle. Puis ma mère commença à questionner Noah sur sa vie, son boulot… et Sun-Hi prit le relais pour l’assommer de questions personnelles quant aux circonstances de notre rencontre à Noah et à moi et je me sentis me liquéfier sur place. Ça y est, on pouvait commencer à compter les points et jouer au jeu du meilleur bluffeur. Je pris une seconde pour encaisser le coup, le temps suffisant pour que Noah prenne la parole et entame le premier round des mensonges éhontés. On allait bien s’amuser. J’espérais seulement qu’elles repartiraient une fois leur thé terminé, en attendant il allait falloir se serrer les coudes avec Noah. Mais je n’étais plus très sûr d’avoir les capacités pour mentir sans gêne à des membres de ma famille ; chose qui n’était jamais arrivée auparavant. Les mensonges et moi… J’avais trop de principes pour me rabaisser à ça. Pourtant, aujourd’hui, il faudrait bien improviser.

Je jetais un regard en direction de Noah, le suppliant de bien vouloir prendre le relais. J’avais besoin de le sentir marchant à mes côtés, m’épaulant, pour pouvoir trouver le courage de sortir de ma zone de confort.

« Pourquoi nous l’avoir caché ? »

Me demandas finalement ma mère. Je grimaçais. Cette question, j’étais le seul à pouvoir y répondre.

« J’avais peur de votre réaction. Et j'attendais que Noah soit prêt à emménager pour pouvoir vous en parler. »

Me contentais-je de répondre. Mes doigts partirent chercher ceux de Noah et les pressèrent comme pour y trouver du réconfort.

@Beloved
Revenir en haut Aller en bas
DOME+
Niwie en Or et Femme de BATMAN
Niwie en Or et Femme de BATMAN
DOME+
Messages : 831
Date d'inscription : 26/10/2009

MessageSujet: Re: ❝ You're just like an angel. [PV Beloved]    ❝ You're just like an angel. [PV Beloved] - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Oct - 22:56

Beloved a écrit:

Noah Mackenzie
J'ai 31 ans et je vis à Bridgeport, USA. Dans la vie, je suis fraichement au chômage et je m'en sors pas vraiment là c'est plutôt la merde. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt comme un soulagement. Non mais sérieux, moi? En couple? Jamais de la vie.




Dawid Auguscik :copyright:️ angel dust

Ca y est c'était fait, j'avais laché ma bombe. Je maudissais Ji-Ho de ne pas être là et de me laisser affronter ça tout seul. Normalement c'était sur lui que devait peser le regard noir de sa mère et pas sur moi uniquement. Putain faites qu'il arrive vite. Il était plus de dix huit heures. Je ne savais pas au juste quand est ce qu'il comptait revenir mais il avait intérêt à se bouger les fesses et vite. On pouvait entendre les mouches baiser dans ce silence plombant suite à ma révélation. Vite, il fallait que je brise le silence, que je dise quelque chose, n'importe quoi.

- Je... je vais appeler Ji-Ho... pour lui dire que vous êtes là.

Je bredouillais, carrément mal à l'aise avant qu'elle ne me coupe sèchement pour me dire qu'elles l'avaient déjà prévenu de leur visite. Ah ben super... et monsieur ne se bougeait pas pour venir à mon secours. Sympa, ce coup là il allait me le payer.

Je tentais d'avoir l'air aimable. Je leur proposais de leur servir quelque chose à boire mais là encore je me fis rembarrer. Elles attendraient Ji-Ho. Génial... on allait rester à se fixer dans un silence gênant en attendant qu'il arrive. Elles devaient sûrement attendre qu'il soit là pour lui tomber dessus. Je tentais bien de discuter, de leur demander depuis quand elles étaient en ville, ce qu'elles avaient pu faire de leur journée mais elles me répondaient à peine.

Enfin il arriva. J'avais envie de pousser un soupir de soulagement tellement j'étais heureux de le voir. L'ambiance allait peut être pouvoir s'alléger un peu.

« Merci pour le cadeau, c’est gentil d’avoir pensé à moi, mais il ne fallait pas vous donner la peine de venir directement chez moi… D’autant plus sachant que je ne m’y trouverais pas. »

Ou pas... non mais déjà qu'elles me foudroyaient du regard depuis qu'elles étaient arrivés, je n'étais pas certain que de leur lancer un reproche comme ça, à peine déguisé, allait aider à arranger les choses.

Je le laissais faire le servir. Oui elles l'avaient attendu à lui pour qu'on boive quelque chose. Au lieu de patienter en se planquant dans une tasse de café c'était beaucoup mieux de se fixer dans une ambiance tendue. Je souris légèrement, me calant doucement contre lui alors qu'il venait se mettre derrière moi, me prenant par les épaules dans un geste protecteur. Ca y est, on devait jouer au parfait petit couple.

« J’espère qu’elles n’ont pas été indélicates avec toi. »

Je fermais les yeux alors qu'il déposait un baiser sur mon front.

- On t'attendait juste...

Je l'écoutais me faire les présentations. Parce que non bien sur elles ne les avaient pas faites, préférant me foudroyer du regard tout le long. Sa soeur avait bien voulu me parler mais elle avait été découragée par un regard de sa mère.

« Noah a récemment accepté de venir s’installer à la maison. Aussi je vous serais reconnaissant de ne plus vous inviter de façon aussi inopinée chez nous. »

Ambiance glaciale le retour... y'a pas à dire ils avaient vraiment un don dans cette famille pour qu'on se sente bien et à l'aise. Je ne me sentais pas du tout mal à l'aise, non c'était parfait. Je ne regrettais pas une seconde d'avoir accepter ce marché. En plus, il revenait avec son plateau et... une tasse de thé pour moi. J'avais une tronche à boire du thé? Je me forçais à jouer le jeu, pour ne pas foutre encore plus en l'air l'ambiance déjà plus qu'électrique. Je pris un sachet de thé verre en le remerciant.

« Toi… Qu’est-ce-que tu es allé leur raconter, espèce de p'tit malin. »

Je me retenais de froncer les sourcils en l'entendant me glisser ça. Non mais j'avais rien fait de mal moi en plus. J'avais tenté de supporter sa famille alors qu'il n'était même pas là. Ah non mais lui il allait clairement me le payer.

Je le laissais répondre alors qu'elles le questionnait sur son boulot. Je profitais de ce petit moment de répit. Puis ce fut mon tour. Elles commencèrent à me poser des questions sur moi, sur mon boulot. Je leur sortis le mensonge qu'on avait préparé, parlant de graphisme et free lance et lançant des termes techniques histoire de faire un peu plus professionnel. Ca semblait les calmer j'étais plutôt fier de moi. Je fis un petit sourire à sa soeur avant de répondre à sa question sur notre rencontre.

- On était à Yale ensemble. On suivait le même cours de dessin. Puis au fil du temps... on s'est rapproché.

Je pensais avoir marquer quelques points en glissant que j'avais fait Yale moi aussi, c'était toujours plus impressionnant que chomeur raté squattant chez leur fils. Mais la mère nous coupa, posant la question qu'elle semblait avoir sur le coeur depuis un moment.


« J’avais peur de votre réaction. Et j'attendais que Noah soit prêt à emménager pour pouvoir vous en parler. »


Je sentais ses doigts venir chercher les miens, essayant de trouver sûrement un peu de réconfort. Je serrais doucement sa main pour lui montrer que j'étais là. J'avais accepté ce marché, ce n'était pas pour le lâcher maintenant.

- C'est sa faute aussi. Il me faisait peur avec ses tendances maniaques.

Je ris légèrement, montrant à tous que je le taquinais. J'espérais, désespérément même, réussir à détendre un peu l'atmosphère. J'en avais marre de ces silences pesant, des regards noirs de sa mère et des remarques cassantes...

- Encore une fois, je suis vraiment désolé que vous l'appreniez comme ça. On avait prévu de vous inviter à dîner pour fêter mon emménagement. Vous nous avez pris de court avec votre surprise.

C'était vrai en plus. A choisir j'aurais préféré que les choses ne se passent pas comme ça, qu'on organise une rencontre officielle pour laquelle j'aurais le temps de me préparer.

- Mais... je suis vraiment ravi de vous rencontrer. Je sais à quel point vous comptez pour Ji-Ho.



Dernière édition par DOME+ le Dim 6 Oct - 22:58, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
DOME+
Niwie en Or et Femme de BATMAN
Niwie en Or et Femme de BATMAN
DOME+
Messages : 831
Date d'inscription : 26/10/2009

MessageSujet: Re: ❝ You're just like an angel. [PV Beloved]    ❝ You're just like an angel. [PV Beloved] - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Oct - 22:57


LIO(nel) a écrit:

Lee Ji-ho
J'ai 31 ans et je vis à Bridgeport, dans le Connecticut (USA). Dans la vie, je suis architecte à la tête de ma propre agence depuis 2 ans et je m'en sors avec les honneurs. Fils de parents médecins, je fais parti de la population aisée du pays. Cependant, à cause de mon caractère et de mon train de vie à cent à l'heure, je suis célibataire et je le vivais plutôt bien jusqu'à présent. Enfin ça, c'était avant toi.


célébrité: Choi Seunghyun

avatar (c) KANE
(devotedtothetruth at tumblr)



Just a deal


(thème musical)

Lorsque ma main vient chercher la sienne, je sens ses doigts raffermir leur prise sur les miens et une bouffée d'hardiesse me soulève la cage thoracique.

« C'est sa faute aussi. Il me faisait peur avec ses tendances maniaques. »

Je tourne la tête vers lui, un peu éberlué en constatant qu'il peut se sentir assez à son aise face à des membres de ma famille pour sortir de telles remarques. Il est culotté, quand même. Oui, il l'est, et cela ne date pas d'hier... Sans doute est-ce aussi pour cette raison que je peux pas m'empêcher de sourire tout en toussotant un instant pour essayer de ne pas me faire griller.
Pendant ce temps Noah part dans un rire et je me doute bien qu'une partie véridique se dissimule sous ses airs blagueurs. Je ne suis pas d'un naturel facile, nous le savons aussi bien lui, que moi, ou que ma mère ou Sun-Hi. D'ailleurs le sourire de cette dernière semble s'accentuer une seconde avant qu'il ne soit dissimulé par sa tasse de thé qui rejoint ses lèvres avec délicatesse... Ouais, en même temps on ne me changera pas, que je songes intérieurement tout en enserrant à mon tour mon emprise sur les doigts de Noah comme pour l'empêcher d'exprimer une énième anecdote, emporté par son zèle.

L'instant qui suit je l'écoute s'excuser, y ajouter quelques formules de politesse puis je juge bon de mettre un terme définitif à cette conversation pour aujourd'hui. Avant qu'elle ne s'allonge déraisonnablement et que nous soyons tous les deux - Noah et moi - pris sous le feu de questions délicates à gérer. Je ne pense pas que nous soyons suffisamment prêts pour cela ; pas tant que nous n'aurons pas appris à mieux nous connaître. De toute manière tous le monde semble avoir terminé sa tasse de thé.

Mes doigts quittent alors ceux de Noah et je claque une seconde des mains comme pour récupérer l'attention générale.

« Bon ! Sur ces belles paroles je pense qu'il serait préférable que vous retourniez toutes les deux à votre appartement de location... Nana risque de s'impatienter en attendant votre retour et j'ai encore pas mal de boulot à terminer pour demain. Pourquoi ne planifierons-nous pas un déjeuner pour notre prochaine rencontre ? Cela permettra à chacun de réfléchir, de se préparer et puis comme ça Nana ne se sentira pas exclue j'imagine... »

Je me lève donc en récupérant le plateau pour afin de débarrasser la table.

« Je vous raccompagne. »

Le plateau posé au creux d'un bras, je les intime à me suivre jusqu'à la cuisine d'un geste ample de ma main libre. J'ai tout juste le temps de voir ma mère tendre une main à Noah en guise d'au revoir et ma sœur s'avancer pour lui planter une bise sur chaque joue avec familiarité, avant que je ne me décide à me décharger du plateau dans le bac extra-large du lavabo de la cuisine. Après quelques mots courtois échangés la gente féminine me rejoint, Sun-Hi en profite pour me taper sur l'épaule en esquissant un clin d’œil à mon attention ainsi qu'un « Bien joué, fréro. » qui m'arrache un sourire en demi-teinte. Ce n'est pas comme si j'avais réussis à le conquérir de manière équitable ou grâce à ce que j'étais. Non, s'il n'y avait pas eut cet arrangement à l'amiable, sans doute que Noah n'aurait jamais accepté de poser un pied chez moi.

« Je vous tiendrais au courant par message pour la date... Il faut que nous recroisions nos disponibilités avec Noah, et je n'ai pas envie de le brusquer. Je pense qu'il a eut son lot de surprise pour cette semaine. »

J'aide ma mère à enfiler sa veste et leur demande d'appeler l’ascenseur et de m'attendre devant le temps que j'enfile mes chaussures et que je prenne mes clés. Une fois l'appartement déserté je chope mes bottines en cuir dans l'entrée et retourne les enfiler en m'installant dans le canapé du salon, désireux de m'expliquer avec Noah :

« Leur location se trouve à un pâté de maisons, je les y ramènent en C4. Ce sera plus simple que de payer un taxi pour si peu... J'imagine que tu n'as rien pu manger avant qu'elles n'arrivent.. veux-tu que je te ramène quelque chose? Ou je peux aussi nous cuisiner un steak ou un tartare à mon retour... »

Je lui jette une œillade avant de me lancer dans le laçage de ma deuxième chaussure.

« Sinon je peux revenir te chercher pour qu'on aille dîner à l'extérieur, c'est comme tu préfères... Mais il vaut mieux que tu prépares des vêtements chauds parce qu'il caille sévère, dehors, ce soir. »

J'ajoute cela parce que j'imagine bien que Noah n'a sans doute pas dû quitter l'appartement de toute la journée, mes yeux le détaillent de la tête au pieds sans pour autant laisser paraître un quelconque jugement dans mon expression. C'est tout aussi plaisant de rentrer chez soi et de voir apparaître derrière la porte un apollon accoutré dans des vêtements aussi décontractés... ça donne presque envie de les lui retirer sans demander plus ample autorisation. Et voilà, tu recommences à virer homo, Ji-Ho. Mes yeux se détachent de Noah comme dans l'espoir de lui cacher mon malaise tandis que Sun-Hi me hèle depuis le couloir pour me prévenir de l'arrivée de l'ascenseur. Heureusement que la porte est restée ouverte, sinon je n'aurais rien entendu du tout... Aussitôt je me relève prestement du canapé et m'éloigne vers l'entrée pour y récupérer ma veste longue et mes clés.

« Envoies-moi un message lorsque tu te seras décidé. »

Je lui lance ces derniers mots, une main sur la poignée et une autre secouant mon téléphone portable dans les airs comme pour appuyer mes propos. Puis, prit d'un subite élan, je ne peux m'empêcher de me retourner à nouveau vers Noah, mes yeux sondant ses azures un instant avant que je ne me décide de me rapprocher de lui. Avec des gestes doux, je renfonce mon smartphone dans la poche de ma veste pour m'en libérer et viens attraper son doux visage entre mes doigts. La chaleur de ses pommettes irradie sous mon épiderme sensible et un frisson appréciateur me parcours. Tout doucement, mes lèvres viennent épouser les siennes et je laisse échapper un soupire de contentement à son contact. Ce que je peux aimer ça. « J'en avais simplement envie. » Je lui explique à demi-mots, les yeux mi-clos et mes lèvres toujours contre les siennes, avant que l'envie de me poser la question ne lui effleure l'esprit. Au même moment ma sœur m'hurle à nouveau dessus et j'entend distinctement sa voix ricocher avec des consonances métalliques contre l’habitacle de l’ascenseur. « Dépêches Ji-Ho ou on pars sans toi ! » Je tiques, claque des dents et tourne les talons après une dernière caresse de mon pouce sur la joue de Noah.

« Cette fois, il faut vraiment que j'y aille. Verrouilles bien la porte derrière moi, je vais tâcher de faire vite. A tout de suite. »

L'instant d'après, je déboule à grandes enjambées dans l'ascenseur et me retourne en appuyant sur le bouton N-1. La silhouette élancée de Noah disparaît derrière les portes métalliques.

@Beloved
Revenir en haut Aller en bas
DOME+
Niwie en Or et Femme de BATMAN
Niwie en Or et Femme de BATMAN
DOME+
Messages : 831
Date d'inscription : 26/10/2009

MessageSujet: Re: ❝ You're just like an angel. [PV Beloved]    ❝ You're just like an angel. [PV Beloved] - Page 2 Icon_minitimeMer 9 Oct - 13:38

Beloved a écrit:

Noah Mackenzie
J'ai 31 ans et je vis à Bridgeport, USA. Dans la vie, je suis fraichement au chômage et je m'en sors pas vraiment là c'est plutôt la merde. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt comme un soulagement. Non mais sérieux, moi? En couple? Jamais de la vie.




Dawid Auguscik :copyright:️ angel dust

J'avais vu des petits sourires apparaitre sur leurs visages. Bon tout n'était peut être pas aussi catastrophique que ça en avait l'air. Ca restait quand même une épreuve des plus dures à encaisser pour moi. Ce coup là il allait le sentir passer. Il verrait quand on serait seuls. J'avais un sac assez lourd de reproches à lui balancer.

« Bon ! Sur ces belles paroles je pense qu'il serait préférable que vous retourniez toutes les deux à votre appartement de location... Nana risque de s'impatienter en attendant votre retour et j'ai encore pas mal de boulot à terminer pour demain. Pourquoi ne planifierons-nous pas un déjeuner pour notre prochaine rencontre ? Cela permettra à chacun de réfléchir, de se préparer et puis comme ça Nana ne se sentira pas exclue j'imagine... »

Ouais et ça nous laisserait surtout le temps de nous préparer nous à continuer notre petite comédie. On avait vu quelques détails mais pas assez pour tenir face à un interrogatoire prolongé et approfondit.

Je me levais avec eux, allant saluer ma "belle mère" avant de laisser sa soeur m'embrasser sur les joues avec un peu trop d'enthousiasme à mon goût. Elle serait facile à convaincre, je n'en doutais pas. Mais la mère c'était autre chose. Même si j'avais trouvé un métier assez convenable à lui sortir, je voyais bien que mon allure lui déplaisait. Entre les écarteurs, les tatouages et mon look débraillé de mec qui glande chez lui, je savais que je n'avais pas marqué des points.

« Je vous tiendrais au courant par message pour la date... Il faut que nous recroisions nos disponibilités avec Noah, et je n'ai pas envie de le brusquer. Je pense qu'il a eut son lot de surprise pour cette semaine. »

Ouais ouais faisons croire que j'avais un emploi du temps chargé, ça vaudrait mieux. N'avouons pas que je passerais mes journées à glander ici et que j'étais libre comme l'air pour subir ce déjeuner que je redoutais déjà. Non mais sérieusement dans quelle merde je m'étais encore embarqué en acceptant de jouer les faux petits amis...

Elles finirent par sortir et je soufflais un peu en me retrouvant seul dans le salon. J'avais besoin de boire un coup là. Non mais du thé... il m'avait pris pour une petite mamie ou quoi? Là j'avais besoin de beaucoup plus fort. J'étais à mi chemin de la cuisine quand il arriva, ses chaussures à la main.

« Leur location se trouve à un pâté de maisons, je les y ramènent en C4. Ce sera plus simple que de payer un taxi pour si peu... J'imagine que tu n'as rien pu manger avant qu'elles n'arrivent.. veux-tu que je te ramène quelque chose? Ou je peux aussi nous cuisiner un steak ou un tartare à mon retour... »

Je grimaçais en l'entendant parler de tartare. Il allait vraiment falloir qu'on mette quelques points au clair. Je n'étais pas du genre à boire du thé. Et je ne bouffais pas des trucs crus. La seule chose que je tolérais à la limite c'était les sushis mais si on me donnait à choisir entre un sushi et un steak bien saignant, je prenais le steak sans hésitation. J'avais vraiment le sentiment qu'on vivait dans deux mondes différents lui et moi. Même si le luxe j'avouais que c'était plutôt joli et agréable, je n'étais pas certain d'aimer sa façon de vivre.

« Sinon je peux revenir te chercher pour qu'on aille dîner à l'extérieur, c'est comme tu préfères... Mais il vaut mieux que tu prépares des vêtements chauds parce qu'il caille sévère, dehors, ce soir. »

Ouais non le restaurant à deux en amoureux je préférais éviter. Surtout que j'allais attendre qu'il rentre pour vider un peu plus mon sac donc vraiment non je ne voulais pas. Mais se faire livrer ouais ça me tentait. J'étais entrain de réfléchir à ce que je voulais, hochant distraitement la tête quand il me dit de lui envoyer un sms pour le prévenir. Perdu dans mes pensées je ne le vis pas venir. Je ne réagis qu'en sentant ses mains se poser sur mes joues et m'attirer doucement à lui pour m'embrasser. Non mais il jouait à quoi encore là bordel? Je croyais, selon son magnifique et adorable contrat, qu'on était pas sensé baiser. ET IL ARRETAIT PAS DE ME CHERCHER AVEC SES BAISERS!! Je n'étais qu'un homme moi. Je n'allais pas résister longtemps à l'envie de le jeter sur le canapé pour le prendre s'il continuait comme ça.

« J'en avais simplement envie. »

Ouais ouais... et il allait voir de quoi moi j'avais envie si il continuait de jouer à ce petit jeu. Je le laissais partir, secouant vaguement ma main pour lui dire au revoir. Là j'avais vraiment, mais vraiment plus que besoin d'un verre.

J'allais dans la cuisine, me prendre une bière et m'installer à une chaise pour la boire. J'attendis un peu avant de prendre mon téléphone et lui envoyer un message pour lui demander de me ramener des hamburgers. Je ponctuais mon message d'un petit je t'aime avec un coeur au cas où sa famille serait entrain de regarder par dessus son épaule. Un petit sms, dégoulinant de mièvrerie avec des "tu me manques" et autre "rentre vite". Yerk je me donnais envie de vomir. Dire qu'il y avait des gens pour agir ainsi au quotidien.

J'attendis un moment devant la télé avec ma bière avant de le voir revenir les bras chargés de sac. La bonne odeur aurait du me calmer mais là tout de suite j'étais encore beaucoup trop énervé par la soirée pour y penser.

Je me levais pour lui faire face, vérifiant rapidement qu'il était bien seul avant de me lâcher.

- Je peux savoir ce que t'as foutu? Ok le coup de ta famille qui débarque ni toi ni moi on aurait pu le prévoir. Mais ta mère m'a dit qu'elle t'avait prévenu de leur arrivée avant même de débarquer à l'appartement. T'as foutu quoi tout ce temps?!!

Je lui pris le sac des mains pour regarder à l'intérieur. Je partis avec dans la cuisine et m'installais avec mon trophée à table. J'étais énervé mais bon, j'avais quand même faim et il commençait à vraiment sentir trop bon. Je continuais à parler tout en déballant mon sac.

- Ca a été horrible... on est resté à se fixer dans une ambiance froide tout le temps que tu arrives. Ta mère me foudroyait du regard. Ta soeur tentait de me jeter des regards plus amicaux mais ta mère la foudroyait elle aussi à chaque fois. Elle ne voulait pas que je leur serve un truc à boire. Elle ne voulait pas parler. Elle ne m'écoutait même pas quand j'essayais de me justifier sur ma présence ici. "On parlera quand mon fils sera là". Et ça tout le temps putain de temps que tu as mis à arriver!!!

Je mordais avec envie dans l'hamburger, poussant un gémissement de plaisir et me détendant légèrement.

- Horrible... t'imagines même pas...

Je comprenais un peu mieux pourquoi il avait voulu trouver cette solution pour échapper à son dragon de mère. Putain une enfance comme ça, je n'aurais pas survécu. Je me serais barré depuis longtemps.



Dernière édition par DOME+ le Mer 9 Oct - 13:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
DOME+
Niwie en Or et Femme de BATMAN
Niwie en Or et Femme de BATMAN
DOME+
Messages : 831
Date d'inscription : 26/10/2009

MessageSujet: Re: ❝ You're just like an angel. [PV Beloved]    ❝ You're just like an angel. [PV Beloved] - Page 2 Icon_minitimeMer 9 Oct - 13:38


LIO(nel) a écrit:

Lee Ji-ho
J'ai 31 ans et je vis à Bridgeport, dans le Connecticut (USA). Dans la vie, je suis architecte à la tête de ma propre agence depuis 2 ans et je m'en sors avec les honneurs. Fils de parents médecins, je fais parti de la population aisée du pays. Cependant, à cause de mon caractère et de mon train de vie à cent à l'heure, je suis célibataire et je le vivais plutôt bien jusqu'à présent. Enfin ça, c'était avant toi.


célébrité: Choi Seunghyun

avatar (c) SUTURE
(devotedtothetruth at tumblr)



Just a deal


(thème musical)

Lorsque les filles furent arrivées à bon port et que j’eus salué Nana, je retournais à l’intérieur de l’habitacle de ma C4, en profitant de cette parenthèse calme pour checker mes messages et mes mails. Plusieurs messages d’ordre professionnels s’accumulaient sur mes différentes boîtes mail et vocales, allant jusqu’à noyer mon historique sms…une vraie plaie. Parmi ces dernier je remarquais néanmoins celui envoyé par un numéro inconnu et qui me demandait de bien vouloir ramener des hamburgers, le tout entouré de quelques tournures de phrases mignonnes à souhait. Ouais, pas de doute, il s’agissait bien du vendre de Noah. Un sourire me vint un instant, flirtant avec la commissure de mes lèvres tandis que je lui rédigeais ma réponse en lui demandant quel type d’hamburger lui ferait plaisir – et y ajoutant, évidemment, autant de preuves d’affections qu’il ne l’avait fait lui-même, m’en amusant même si je me doutais bien que Noah avait dû fait ça pour brouiller les pistes au cas où l’un des membres de ma famille était tombé dessus. Je levais les yeux au ciel, rentrait le numéro comme nouveau contact en tant que Mon cœur et éteignit finalement mon téléphone pour mettre le contact et partir en direction du restaurant d’hamburger. Pas le même que celui de la dernière fois, parce que je n’étais pas tout à faire sur que leurs plats sophistiqués, mi-sucrés et salés, avaient été au goût de Noah. Non, ce soir je comptais bien la jouer plus soft, en lui ramenant un bon burger à base de cheddar et de steaks saignants.

En moins de 40 minutes, j’étais de retour à mon appartement, que je partageais maintenant avec Noah, un bras chargé des sacs chauds et qui laissaient planer sur mon passage une odeur succulente. J’ouvris la porte de ma seconde main libre et refermais derrière moi à double tour, avant de déposer mes clés dans le vide-poche prévu à cet effet. Au loin, le brouhaha de la TV me revenait comme un bruit étouffé tandis que la banquette en cuir crissa lorsque Noah s’en extirpa et pour venir à ma rencontre. Un sourire étira mes lèvres. Je le vis jeter un œil derrière moi tandis que je me déchaussais et levais un sourcil interrogateur face à son geste. Il s’attendait à quoi ? A voir la police débarquer ? A ce que je sois chaque fois accompagner par quelqu’un ? A ce que ramène ma maîtresse ? Cette pensée me fit ravaler un rire moqueur que je cachais sous un toussotement puis Noah prit la parole le premier.


« Je peux savoir ce que t'as foutu? Ok le coup de ta famille qui débarque ni toi ni moi on aurait pu le prévoir. Mais ta mère m'a dit qu'elle t'avait prévenu de leur arrivée avant même de débarquer à l'appartement. T'as foutu quoi tout ce temps?!! »


Je l’écoutais, en silence, me jeter ses contrariétés à la tête. De toute façon, ces reproches, j’en avais moi-même eut conscience dès le moment où mon collègue m’avait retenu dans le couloir. J’avais véritablement trop tardé à rentrer. C’était un fait. Noah me prit les sacs des mains, jeta un coup d’œil à l’intérieur comme pour en juger le contenu, et ma mine interloquée s’accentua un peu plus sans pour autant que j’y rétorque quoique ce soit. Le souvenir de la vieille était encore frais dans mon esprit et je préférais ne pas réitérer l’expérience d’une nouvelle dispute avec lui. Je le suivis jusqu’à la cuisine américaine et il s’installa pour y dîner, je fis de même en me plaçant en face de lui sans pour autant toucher au repas. Il m’expliqua la suite sur un ton plus pausé, plus plaintif que réellement énervé contre moi, et j’accusais le coup en l’écoutant sans un mot. Il arracha une énième bouchée, avec férocité, de son hamburger qu’il venait de déballer tout en parlant et je me retins tout juste de lui conseiller d’y aller un peu plus doucement et de savourer. Je ne voulais pas lui offrir une raison supplémentaire de me foudroyer sur place.

« Horrible... t'imagines même pas... »

Je me sentais presque ému. Habité d’une volonté inconsciente, ma main alla ébouriffer les mèches courtes de Noah d’un geste taquin et affectueux. Puis, lorsque son regard se releva vers moi, je pris soin de ramener mon bras vers moi. Tout en le dévisageant, je m’accoudais à la table et, lorsqu’il eut terminé, j’ajoutais :

« Je sais bien, je suis désolé. Ma mère peut vraiment se montrer inflexible par moment… »

Mon regard dévia vers le reste du contenu du sac que je poussais vers Noah du bout des doigts.

« Tu peux manger le mien si tu veux. »

Ajoutais-je tout en coulant une œillade en direction du sachet bio recyclé, avant de me relever pour aller chercher les dossiers avec lesquels j’étais revenu du bureau plus tôt dans la soirée. Désireux de ne pas laisser Noah dîner seul, j’entrepris de mettre la TV sur « muette » et retournais m’installer en face du jeune brun tout en dépliant mes papiers devant moi. D’un tiroir sur ma droite, je sortis un stylo à encre assez onéreux – cadeau de Nana lorsque j’avais été diplômé – pour pouvoir signer et annoter les contrats et projets. Dans mon sac, je récupérais ma paire de lunette de vue, que je pris le soin de nettoyer avant de les placer sur mon nez. Je jetais un coup d’œil à Noah. Ça me faisait vraiment du bien d’avoir une présence à l’appart. Jusqu’ici Noah n’avait pas été difficile à vivre. Il ne s’étalait pas, rangeait derrière lui… S’il avait eu meilleur caractère ça aurait été parfait, songeais-je un instant tout en détournant les yeux de peur qu’il puisse lire dans mes pensées. Bah, c’était déjà bien.

« J’ai encore un peu de boulot, j’irais sans doute me coucher vers minuit – une heure du matin. »

Nouveau coup d’œil dans sa direction, furtif, avant de revenir à mes papiers.

« J’espère que ça ne te dérange pas. »

@Beloved
Revenir en haut Aller en bas
DOME+
Niwie en Or et Femme de BATMAN
Niwie en Or et Femme de BATMAN
DOME+
Messages : 831
Date d'inscription : 26/10/2009

MessageSujet: Re: ❝ You're just like an angel. [PV Beloved]    ❝ You're just like an angel. [PV Beloved] - Page 2 Icon_minitimeDim 13 Oct - 22:30

Beloved a écrit:

Noah Mackenzie
J'ai 31 ans et je vis à Bridgeport, USA. Dans la vie, je suis fraichement au chômage et je m'en sors pas vraiment là c'est plutôt la merde. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt comme un soulagement. Non mais sérieux, moi? En couple? Jamais de la vie.




Dawid Auguscik :copyright:️ angel dust

Je fronçais les sourcils alors qu'il se mettait à passer une main dans mes cheveux, dans une espèce de geste tendre qui me perturbait au plus haut point. On avait jamais été d'accord sur tout ça. Je devais jouer son petit ami devant sa famille ça oui. Mais il ne m'avait jamais dit que je devais jouer au petit ami adorable même quand on était que tous les deux. Non parce que moi je n'aimais pas ça, mais genre vraiment pas. Autant le sexe ça il aurait pu éviter de le bannir de son contrat, ça ne m'aurait pas dérangé, bien au contraire. Mais les petites papouilles là j'étais contre. Et même si on avait été un vrai couple je n'aurais pas supporté ça.

« Je sais bien, je suis désolé. Ma mère peut vraiment se montrer inflexible par moment… »

J'évitais de lui répondre, reprenant la dégustation de mon hamburger. Je ne sais pas où il l'avait pris celui là mais ça n'avait rien à voir avec le chichi prétentieux de l'autre. Il était bon, simple sans artifices inutiles.

Je ne pouvais pas lui en vouloir de ne pas s'excuser davantage. Il n'y était pour rien si sa mère avait été un monstre. J'avais juste eu besoin de vider mon sac. Maintenant que c'était fait ça allait mieux. Sur le point de sa mère le dragon, pour les baisers et papouilles je n'en avais pas encore fini avec lui par contre.

« Tu peux manger le mien si tu veux. »

Même si l'idée était vraiment très tentante je préférais m'abstenir. Il n'avait rien mangé. Il n'allait pas tenir si il bossait comme un taré, à des horaires pas possibles sans s'arrêter pour manger un peu.

« J’ai encore un peu de boulot, j’irais sans doute me coucher vers minuit – une heure du matin. J’espère que ça ne te dérange pas. »

Je repoussais doucement le sac contenant le repas vers lui.

- Ca ne me gêne pas. Mais avant il faut que tu manges un peu. Ce n'est pas sain de te tuer au travail comme ça sans manger.

Il m'avait dit qu'il passait beaucoup de temps à son travail, beaucoup trop. Du peu que j'avais vu je confirmais que c'était vrai. C'était trop et il allait finir malade à force de trop bosser comme ça. Merde il fallait profiter un peu de la vie quand même.

Je pris ses dossiers et les repoussais doucement plus loin sur la table. Non mais merde on mangeait ensemble il pouvait au moins faire l'effort de manger avec moi non? Puis j'en avais pas fini avec lui. Je voulais lui parler en face et pas avec ses cheveux pendant qu'il était plongé dans ses dossiers, m'écoutant à moitié.

- Et je veux qu'on parle aussi, qu'on mette quelques points au clair. C'est quoi ces papouilles dans les cheveux et tout que tu me fais? J'ai pas signé pour ce genre de trucs mièvres. En public oui tu peux bien faire tout ce que tu veux mais je vois pas pourquoi je devrais subir ça quand on est que toi et moi.

Je n'aimais pas ça, mais genre vraiment pas. Je voyais pas pourquoi je devrais me forcer à recevoir ses papouillous alors qu'il n'y avait personne pour nous voir.

- Et il faut que tu m'expliques aussi cette manie de m'embrasser. Il me semblait que tu avais dit non au sexe. Sauf que tu es là à m'embrasser et...

Je lui fis un petit sourire charmeur, le détaillant par dessus mon hamburger.

- Je ne suis qu'un homme. Je ne pourrais pas résister bien longtemps tu sais...

Donc ok il pouvait bien continuer à m'embrasser s'il le voulait, mais qu'il ne s'attende pas à ce que je respecte la partie du contrat où j'étais sensé ne pas lui sauter dessus.
Revenir en haut Aller en bas
DOME+
Niwie en Or et Femme de BATMAN
Niwie en Or et Femme de BATMAN
DOME+
Messages : 831
Date d'inscription : 26/10/2009

MessageSujet: Re: ❝ You're just like an angel. [PV Beloved]    ❝ You're just like an angel. [PV Beloved] - Page 2 Icon_minitimeDim 13 Oct - 22:31


LIO(nel) a écrit:

Lee Ji-ho
J'ai 31 ans et je vis à Bridgeport, dans le Connecticut (USA). Dans la vie, je suis architecte à la tête de ma propre agence depuis 2 ans et je m'en sors avec les honneurs. Fils de parents médecins, je fais parti de la population aisée du pays. Cependant, à cause de mon caractère et de mon train de vie à cent à l'heure, je suis célibataire et je le vivais plutôt bien jusqu'à présent. Enfin ça, c'était avant toi.


célébrité: Choi Seunghyun

avatar (c) SUTURE
(devotedtothetruth at tumblr)



Just a deal


(thème musical)

« Ca ne me gêne pas. Mais avant il faut que tu manges un peu. Ce n'est pas sain de te tuer au travail comme ça sans manger. »

J’esquissais un sourire tout en relevant le nez de mes documents. S’inquiétait-il réellement pour moi, ou bien était-ce simplement une façon de faire la discussion ? Je le regardais balayer mes dossiers d’un revers de main vers le côté gauche de la table à manger, comme pour m’inviter à m’intéresser davantage au contenu du repas présent, qu’il semblait décidé à partager avec moi. Hum. Si son geste éveilla en moi une pointe d’irritation je pris sur moi pour la faire taire et me pliais à son idée tout en farfouillant dans le sac en papier recyclé pour en sortir le second hamburger. Je le défis de son emballage tout en écoutant Noah poursuivre.

« Et je veux qu'on parle aussi, qu'on mette quelques points au clair. »

J’haussais un sourcil surprit au fur et à mesure que Noah débitait le fil de sa pensée. Ainsi donc il n’avait pas signé pour s’adonner à des gestes affectueux avec moi en dehors de notre soi-disant « mise en scène aux yeux des autres ». Elle était bien bonne celle-là. Comment voulait-il que j’entre dans la peau du personnage transi d’amour si je ne pouvais que la pratiquer en public ? N’importe quoi, franchement. Lorsqu’il utilisa le terme « subir » je ne put retenir un son guttural qui trahissait mon énervement. A mes yeux c’était un peu comme si Noah demandait le beurre, l’argent du beurre, et évidemment le cul de la crémière en prime : grosso modo, c’était égoïste de sa part. Ou bien l’étions-nous tous les deux, ne pensant qu’à notre propre vision de la situation et en n’essayant pas de se mettre à la place de l’autre ? Ce qui aurait le mérite d’expliquer pourquoi nous n’étions pas capables de nous accorder, sur aucun sujet. Nous sommes trop égoïste, voilà la vérité, pensais-je tandis qu’il continuait son monologue en déviant sur mes embrassades impromptues et visiblement un peu trop nombreuses.

Lorsque je relevais les yeux vers lui, avec avoir pris une bouchée de mon burger, le léger sourire charmeur de Noah ne m’échappa guère et accentua ma surprise générale. Non mais je rêve, à quoi il joue là ?

« - Je ne suis qu'un homme. Je ne pourrais pas résister bien longtemps tu sais...
- Oh, c’était donc ça. Pensais-je à mi-voix pour moi-même. »


Je me raclais la gorge, éloignant ainsi mon esprit des pensées peu catholiques que m’inspirait son sourire mutin, et je pris le soin de choisir judicieusement mes mots avant de lui répondre sur un ton égal :

« Donc, selon toi, le sexe ça marche mais les autres marques d’affection sont à bannir, c’est bien ça ? »

Reposant mon burger sur son emballage, j’enlevais mes lunettes tout en prenant le temps d’en replier consciencieusement chaque branche avant de les déposer un peu plus loin sur l’amas de dossier que Noah avait balayé d’une main. De mes doigts pas encore peinturlurés de sauce barbecue, je me massais un instant les tempes comme pour neutraliser le mal de tête qui pointait le bout de son nez.

« Je suis naturellement tactile, et peut-être même carrément en manque…sexuellement parlant. Appelle ça comme tu veux, mais, une chose est sure : je n’accepterais pas de hors d’œuvre sans tendresse. Que les choses soient bien claires. »

Chacun sa part de compromis, pensais-je intérieurement sachant bien que la balance n’était pas équitable. A l’écouter il était chaud pour du sexe, ce que j’étais moi aussi de mon côté… Pour rééquilibrer le tout il aurait fallu que Noah accepte de s’adonner aux marques d'affection, ou alors que je fasse une croix définitive dessus… Ou alors ?

« Je ne te demande pas d’être tendre, ou affectueux avec moi… Je te demande simplement d’encaisser ma part de mièvrerie, comme tu la nomme si bien, en… »

Fermant ta gueule.

« … Accusant le coup. »

M’expliquais-je tout en remettant mes lunettes sur mon nez et en ramenant le dossier du haut de la pile devant mes yeux. Mes mots avaient bien failli dépasser ma pensée, heureusement j’avais pu me contenir au dernier moment. Pas besoin de balancer de l’huile sur le feu. Que ça lui plaise ou non, dans la vie tout, ou presque, marchait au donnant-donnant. C’était une vérité générale. Et je n’espérais pas qu’il en soi autrement entre nous. Je serais prêt à faire des efforts, pour peu qu’il soit apte à en faire de même. Point à la ligne.

Je croquais à nouveau à pleine dent dans mon burger, le tenant d’une main et signant mes papiers de l’autre, manquant de transpercer le papier de la mine de mon stylo tant la tournure de cette conversation m’exaspérait au plus haut point. J’essayais pourtant de faire des efforts avec Noah, mais rien ne semblait trouver grâce à ses yeux. C’était usant, à la longue.

Puis, reposant mon stylo et me retournant sur ma chaise haute, je récupérais une bouteille d'eau plate dans le frigo sans avoir à me lever. Je récupérais aussi deux verres propres laissés sur la table pour nous servir.

« Tiens. »

M'exclamais-je en poussant l'un des deux verres remplis vers Noah.

@Beloved
Revenir en haut Aller en bas
DOME+
Niwie en Or et Femme de BATMAN
Niwie en Or et Femme de BATMAN
DOME+
Messages : 831
Date d'inscription : 26/10/2009

MessageSujet: Re: ❝ You're just like an angel. [PV Beloved]    ❝ You're just like an angel. [PV Beloved] - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Oct - 0:20


Keiith a écrit:

Alyssa Jones aka « Juliette »
J'ai 28 ans et je vis à proximité d'Oxford, en Angleterre. Dans la vie, je suis assistante en rédaction et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à mon job et ma situation délicate, je suis célibataire et je le vis plutôt relativement bien.

Je vis seule avec mon père et j'ai l'ambition de travailler dans une grande maison d'édition. Mon patron est un odieux misogyne.


avatar Haley Bennett by entranceshiya on Tumblr


Une semaine était passée depuis l'incendie du bâtiment d'Allie. L'enquête se poursuivait afin de connaitre les circonstances exactes de cette catastrophe et la source du feu. Néanmoins, les autorités avaient pu confirmer avec certitude que le corps, ou plutôt ce qu'il en restait, était bien celui du Professeur Miller. Une autopsie était toujours en cours mais, d'après les dernières informations, il ne faudrait pas trop compter dessus vu l'état de la dépouille. Ils avaient toutefois conclu à un accident, non pas à un suicide.

Allie était dans son lit, emmitouflée dans sa couette, complètement abattue. L'université n'avait pas trainé pour lui faire parvenir un courrier dans lequel la direction expliquait ne plus pouvoir dépenser d'argent pour son poste. Par conséquent, ils n'avaient pas d'autres choix que de la licencier, n'ayant aucune place à lui proposer. Allie se retrouvait donc sans emploi et éloignée de son rêve. Tout s'était effondrée pour elle et s'était envolé en fumée. Les efforts qu'elle avait fournis jusqu'à maintenant n'auraient servis à rien. Quelqu'un toquait à la porte de sa chambre. Son père entrouvrit la porte sur la pièce sombre. Il osa un "Ça va, ma chérie ?" embarrassé. Allie se redressa sur son lit et lui répondit d'une petite voix.

« - Je vais bien, Papa. Je dois juste me retrouver un peu avec moi-même. »

Son père lui avait déjà fait part de ses inquiétudes. Allie ne mangeait presque plus et ne faisait que rester dans son lit à fixer l'écran de son smartphone, scrutant l'actualité. Elle espérait presque que tout cela ne soit qu'une blague, que le professeur se soit absenté. Que les autorités annoncent qu'il ne s'agissait pas de son cadavre mais de celui d'un autre.

Pourtant, tout cela ne prenait pas fin. Le père d'Alyssa referma la porte, toujours inquiet. Allie, elle, se recroquevilla sur son lit. Les genoux contre sa poitrine, elle fixait le bout de son lit. Et maintenant ? Qu'allait-elle faire ? Retrouver son petit boulot de serveuse ? Son regard fut subitement attiré par la pochette qu'elle avait trimballé avec elle ce soir-là, posée sur son bureau. Elle la fixa un moment, sans vraiment penser à quoi que ce soit et entreprit finalement de se lever. Elle traina ses pantoufles sur le sol pour avancer jusqu'au meuble et attrapa la pochette. Les yeux vides, elle ouvrit le tiroir pour la ranger, ne souhaitant plus la voir pour le moment. Soudain, ce fut une écriture manuscrite qui attira, cette fois-ci, son regard. Roméo. Son numéro était écrit juste à côté.

La jolie blonde fit une pause pour réfléchir. Ce soir-là, Roméo était là-bas. Heureusement, il avait quitté les lieux à temps avant l'incendie. Allie avait été attentive aux nouvelles. Ils n'avaient relevé aucune autre victime que son professeur. Cet homme allait donc bien. Elle eut en mémoire la voix agréable de son interlocuteur de ce soir-là qui l'invitait à le contacter si l'envie lui prenait. Alyssa retourna s'asseoir sur son lit, la pochette dans les mains. Elle attrapa son téléphone et accéda au menu de ses messages.

Que pouvait-elle écrire ? "Bonjour, je suis sans emploi donc si vous voulez bien venir noyer ma peine dans un verre avec moi, au plaisir !" Non, certainement pas. Ceci étant, elle avait cette envie de rattraper un peu ce temps passé à se défoncer pour Miller. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas conversé et même partagé une soirée avec des amis. Tout ceux qu'elles connaissaient étaient loin ou très certainement occupés. Ce Roméo était donc l'idéal pour passer un bon moment et se changer les idées. Cela lui mettrait peut-être un peu de baume au cœur. Un peu gênée, elle écrivit un premier sms qu'elle finit par effacer avant de le remplacer par un nouveau. Puis, elle recommença ainsi une bonne dizaine de fois, pour arriver à un seul résultat.

" Salut ! C'est Alyssa. Allie, si vous préférez. Un verre, ce soir, ça vous tente ou vous avez peur que tout s'enflamme ? "

Une pointe d'humour noir pour adoucir sa demande et le tour était joué. Un coup d’œil à la pendule lui permettait de constater qu'il était dix-sept heures. Il était peut-être un peu tard pour une proposition pareille. Allie s'étala de nouveau dans son lit, sans grande conviction, et parcourut de nouveau l'actualité en faisant glisser les articles sur son écran tactile.


Revenir en haut Aller en bas
DOME+
Niwie en Or et Femme de BATMAN
Niwie en Or et Femme de BATMAN
DOME+
Messages : 831
Date d'inscription : 26/10/2009

MessageSujet: Re: ❝ You're just like an angel. [PV Beloved]    ❝ You're just like an angel. [PV Beloved] - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Oct - 0:21


LIO(nel) a écrit:

Tom Brown
dit « Roméo »

J'ai 31 ans et je vis dans la banlieue de Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis tueur-à-gage et je m'en sors avec brio, depuis de nombreuses années maintenant. Sinon, grâce à mon job, je suis célibataire et ça me conviens bien.


célébrité: Chris Wood

avatar: EXORDIUM.


Ticket d'entrée


Les jours avaient défilés depuis l’incendie perpétré à Oxford, sans que rien ne vienne jeter d’ombre sur mon quotidien. Après un court répit, j’avais repris le cours de mes missions en effectuant deux nouvelles missions du même acabit. Sans la moindre flamme, ces fois-ci. Il valait mieux qu'il en soit ainsi pour ne pas attirer l’attention des médias, qui s’étaient accordés avec la police pour conclure à un malheureux accident, au sujet du décès de Miller.

Dès que les news avaient été officialisées, elles m’avaient profondément ravies. Visiblement j’avais réussi ma petite mise en scène. Même si, évidemment, il arrivait parfois que la police laisse échapper consciemment de fausses informations dans l’espoir de brouiller les pistes à propos de leur enquête. Tout du moins cela me semblait assez invraisemblable d’agir de la sorte s’ils avaient effectivement des preuves d’un possible crime prémédité… Non, j’étais sans nul doute sortit d’affaire, pour l’instant. Ce qui m’avait semblé assez irréaliste au départ, compte tenu de l’implication de la belle miss Jones. Enfin, le principal c’est que toute cette histoire se termine bien, ne pus-je m’empêcher de penser tout en tournant la clef dans la serrure de la porte d’entrée de ma location à proximité d’Oxford.
Puisque j’avais encore, actuellement, quelques missions qui se déroulaient dans les environs, j’avais jugé bon de prolonger le bail pour ce modique T1 qui, à défaut d’être très agréable, avait le mérite d’être fonctionnel.

Soupirant, je tirais le verrou derrière moi, me déchaussais dans l’entrée et laissait tomber mes clés dans le vide poche. D’un preste roulement d’épaule je me défis de ma veste en cuir et allais me servir une bière blonde dans le frigo minuscule engoncé dans un coin de la cuisine ouverte. La filature d’aujourd’hui m’avait éreinté jusqu’à l’os. Je n’aspirais alors plus qu’à me laisser choir dans mon pieu, un reste de ma pizza d’hier posée sur un coin du matelas et le brouhaha de la TV comme fond sonore. Mais d’abord, une bonne douche !

Je m’approchais de ma table de chevet et en ouvrit le premier tiroir pour y déposer mon énième smartphone prépayé, lorsque l’écran d’un autre appareil échoué parmi la ribambelle des écrans tactiles rassemblés, s'illumina. Un numéro inconnu à dix chiffres s’afficha dans une police épaisse, suivit de près par quelques lignes de texte :
« Salut ! C'est Alyssa. Allie, si vous préférez. Un verre, ce soir, ça vous tente ou vous avez peur que tout s'enflamme ? »
Une fois la stupeur dépassée, mes souvenirs et pensées se remirent dans le bon ordre et je commençais finalement à réaliser de quoi il s’agissait : Alyssa Jones, la belle secrétaire de la cible que j’avais éliminé il y avait de cela une semaine à peine, semblait désireuse de me recontacter. Mieux même, de me revoir. Si cette pensée me ravit un instant, cela ne m’empêchait pas d’avoir une conscience exacerbée de toutes les complications que cela engendrerait forcément si j’acceptais sa proposition.

Que tout s’enflamme, en voilà un sacré jeu de mot, notais-je tout en relisant pour la cinquième fois son message, me questionnant sur la meilleure marche à suivre. Le hic était que j’avais terriblement envie de la revoir. C’était même l’unique raison qui m’avait poussé à conserver ce stupide smartphone prépayé (j'avais pour habitude de les jeter dès lors qu'une mission était terminée). Parce qu’au fond j’avais espéré que la jolie blondie me recontacte, même malgré les événements qui l’avaient sans nul doute ébranlée au plus haut point. Était-ce pour cette raison qu’elle m’avait envoyé un message ? Parce qu’elle ressentait le besoin de se confier, de s’épancher sur une épaule ? Sur mon épaule ?

Mes doigts glissèrent d’eux même sur l’écran tactile, rédigeant une réponse à son sms sans que j’en prenne réellement conscience :
« Mademoiselle Jones ! Cela tombe très bien, puisqu’il y a un bar-restaurant, à proximité du parc universitaire, que l’on m’a chaudement recommandé… Le Gee's Restaurant & Bar.
Cela vous tenterait-il d’y dîner avec moi ce soir ? Je suis disponible à partir de 18H00.
A quelle heure puis-je venir vous chercher ? »
Je venais d’envoyer le sms sans même prendre le temps d’y réfléchir vraiment. Soudain j’eus peur de brusquer les choses, et surtout de m’enfoncer dans une histoire compliquée. M’enfin bon, les dés en étaient jetés.

Après un dernier regard pour l’écran allumé, qui m’informait qu’il était présentement dix-sept heures dix, je jetais le smartphone sur les draps défaits du lit et me dirigeais sans demander mon reste vers la salle de bain attenante. Si je voulais être dans les temps il fallait que je fasse vite. Sur le chemin, je me défis rapidement de mes derniers habits et filait sous le jet chaud et revigorant de la douche à l’italienne.

@Keiith
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: ❝ You're just like an angel. [PV Beloved]    ❝ You're just like an angel. [PV Beloved] - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

❝ You're just like an angel. [PV Beloved]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: LE TEMPS D'UN RP-
Sauter vers: