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 So take my hands and come with me, we will change reality ❃ HANNAH A.

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DOME+
Niwie en Or et Femme de BATMAN
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MessageSujet: So take my hands and come with me, we will change reality ❃ HANNAH A.   So take my hands and come with me, we will change reality ❃ HANNAH A. Icon_minitimeDim 30 Juin - 22:47


Hannah Abbot


curiosité

jovialité

équité
entêtement

lunatique

rancune

Carte de Sorcier Célèbre

Nom : Abbot. La lignée se voulait pur-sang jusqu'à la naissance de son frère aîné et la sienne. Les origines sang-mêlé de leur père n'ont jamais été un problème au sein de la famille, la lignée Abbot étant plutôt ouverte sur le sujet. Il fut tout de même convenu que le patronyme de leur mère soit légué aux enfants, par principe plus que pour toute autre raison (pour faire plaisir aux grands-parents en somme). Prénom(s) : Hannah, joli palindrome qui signifierait bonheur et contentement. Pour l'anecdote son frère aîné s'appelle Bob, et c'est la maman qui est gaga des jeux de mots et autres joyeusetés. Age : 17 années et pas une ride au compteur, excepté les deux petites fossettes qui n'ont de cesse d'étirer le coin de ses joues. Date et Lieu de naissance : Hannah est née au cœur de l'hiver londonien de 1979, trois jours seulement avant Noël, soit le 22 décembreAscendance : Sang-mêlé, elle assume pleinement ses origines.  Classe Sociale : Dans la moyenne, ils n'ont jamais manqué de rien à la maison. Le papa est encore aujourd'hui dentiste dans le Londres moldu (il se passionne pour cet univers, il trouve ça dépaysant) et la maman était écrivaine. Durant les périodes précaires, les grands parents ont incessamment répondus présents pour subvenir aux besoins de leur progéniture. Aujourd'hui encore Hannah conserve un lien privilégié avec eux. Orientation sexuelle : Dépourvue de gène vis à vis de la sexualité et du rapport au corps de manière général, une fois l'âge de puberté atteint Hannah s'est posée beaucoup de questions au sujet de son orientation, notamment par le goût particulier qu'elle semblait nourrir naturellement pour les courbes féminines. Ce qui lui valu bon nombre de moqueries bon enfant de la part de son frère et de son père. Avec le temps cependant notre demoiselle a vite comprit que cela n'amoindrissait en rien sa préférence pour le genre masculin, pour le sexe hétéro notamment, n'étant pas intéressée par des rapports d'un autre type. Baguette : Relativement souple, la sienne est taillée dans du bois de Prunellier, elle mesure 21,8 cm tout juste et comporte quelques poils de moustache de Fléreur. Patronus : Un Braque Allemand, comme elle en a souvent eut à la maison. Epouvantard : Un membre de sa famille, maigrelet et malade comme éprit d'une maladie lourde et incurable. Il arrive que le corps soit prit de convulsion. Elle ne peux pas distinguer l'identité de quelqu'un en particulier et la physionomie de l'anonyme n'a de cesse de s'altérer pour adopter un à un les traits de plusieurs de ses proches. Il lui arrive même de reconnaître ses propres traits parfois, un bracelet ou une tenue qui lui appartient. Son épouvantard dépeint surtout son angoisse de voir l'un de ses proches tomber malade ou mourir, mais aussi son appréhension face aux conséquences qui pourraient découler d'une maladie contre laquelle elle serait impuissante. Ce qui a sans doute à voir avec son besoin de contrôle incessant et son naturel anxieux. Miroir du Riséd : Son reflet serrant une petite fille contre son sein, un bras robuste passé autour de ses épaules et dont les muscles noueux sont clairement visibles sous la toile tendue d'une chemise à carreaux retroussée = le stéréotype même de la sécurité à ses yeux. Année : Sixième année, fidèle aux jaunes et noirs depuis toujours. Par ailleurs le Choixpeau n'a pas eut à s'éterniser bien longtemps sur sa tête pour décider vers quelle maison l'orienter. Maison : Elle nourrit une certaine fierté à porter les couleurs des Poufsouffle et pour elle ce jaune vif et flamboyant illumine ses journées, ça lui rappelle les nuances du ciel au levé du jour en été, ça suffit à la remplir de joie et à la rassurer tous les matins quand elle enfile son uniforme. A la maison, elle conserve à son poignet un pendant minuscule en forme de blaireau grossièrement sculpté dans du bois. C'est son frère Bob qui le lui a confectionné quand elle est rentrée à la maison pour les premières vacances d'été après sa répartition. Elle se souvient de l'anecdote comme si cela s'était déroulé la veille, à l'ombre de la terrasse familiale, avec le soleil qui déclinait à l'horizon, faisant miroiter ses derniers rayons dans la choppe de bièraubeurre encore mousseuse qu'ils partageaient tous les deux (pour ne pas éveiller les soupçons de papa-maman évidemment). Avatar :  Haley Lu Richardson. PV/Pré-lien/Scénario : scénario issu de la saga originale.


Caractère

Lors de son arrivée entre les murs de la prestigieuse école pour sorciers, on parla d’elle d’abord comme étant probablement affiliée au célèbre Giffard Abbott, dont les nombreux portraits étaient visibles pour tous dans la galerie des portraits et autres lieux affichants de nombreuses peintures à l’école. Il lui fallut ensuite batailler ferme contre la réputation de son frère aîné, Bob Abbot, qui avait lui aussi fait ses classes à Poudlard quelques années auparavant, chez les rouges et or. Il entamait sa septième année lorsqu’elle rejoignit le banc des Poufsouffles pour la première fois. Même si au départ il fut compliqué pour Hannah de s’affirmer après son frère. Ce dernier comprit rapidement le malaise grandissant de sa sœur et désireux de l’aider à se sentir à son aise à Poudlard, il n’hésita pas à la couver durant toute la durée de sa dernière année pour être certain qu’elle trouve ses repères avant qu’il ne quitte l’établissement. Chose qui, évidemment, n’aida en rien Hannah à se répartir de son naturel anxieux qu’elle avait sans nul doute hérité de sa mère (elles sont le portrait craché l’une de l’autre, si bien que ce fut en ces termes que Minerva McGonagall l’accueillit lors de son arrivée à Poudlard).

Avec les années néanmoins, Hannah réussit à se forger sa propre réputation. Tout d’abord grâce à sa bonne humeur et à sa sympathie doublée de son empathie naturelle envers toute personne un tant soit peu aimable avec elle et ce sans faire de distinction entre les différentes maisons. Un peu plus tard, lorsqu’elle fut en âge de marcher dans les pas de son frère aîné, Hannah candidata au rôle de préfète pour représenter sa maison, ce qui aida aussi l’accroissement de sa notoriété dans les couloirs de Poudlard. Cela et le fait que vous êtes certain de croiser sa route à chaque évènement social, sportif, culturel ou même érudit organisé officiellement (comme officieusement) à l’école. En règle générale, son attitude amicale et enthousiaste réussit à lui ouvrir les portes des fêtes les plus élitistes du genre. « Inviter Abbot ? Ah oui, carrément, pourquoi pas, elle est tellement sympathique avec son sourire toujours fiché aux lèvres… C’est à se demander si elle n’est pas un peu idiote sur les bords. » Voilà en quels termes on peut entendre parler d’elle, Hannah en a conscience et elle préfère cela au rejet ou au dégoût. Voyez-y de la superficialité, malgré tout notre jeune demoiselle n’en reste pas moins une adolescente désireuse de couler des jours tranquilles, voilà tout.

Déterminée pour huit, parfois même un peu trop, Hannah n’en reste pas moins assidue et dotée d’un indéniable sens en matière d’égalité et d’équité. Notre jeune pousse a toujours mis un point d’honneur à rester droite dans ses bottines de sorcière ; à se battre jusqu’au bout pour les idéaux auxquels elle croit. Un peu à la manière d’un Griffondor sur les bords, il est vrai, surement un lègue de l'influence de son frère.
Même s’il reste certain qu’Hannah est une bonne oreille, dévouée et en tout point loyale, ses petits défauts n’en restent pas moins agaçants. A commencer par son entêtement sans frontière lorsqu’elle se fourre une idée dans la tête et qu’elle n’en démord plus. Elle va parfois même jusqu’à se montrer de mauvaise foi lorsqu’il s’agit de défendre son point de vue, ce qui ne l’empêche pas malgré tout d’être lucide et de savoir quand elle dépasse les bornes ou quand elle est dans le faux. Elle joue simplement, poussant son interlocuteur à l’agacement jusqu’à le voir atteindre ses limites. Hannah préfère marteler du poing sur la table plutôt que de tempérer la situation en avouant directement ses torts. Ironiquement et d’un autre côté elle sera la première à défendre la veuve et l’orphelin, à trouver une excuse à tout le monde et pour à peu près n'importe quoi, ce qui là encore a le don d’agacer grandement ses proches.

Pourtant, c’est sur le plan amoureux qu’Hannah est le plus difficile à vivre. Non seulement madame vise haut avec des critères d’une exigence somme toute peu réaliste, mais surtout son naturel profondément rancunier doublé de son tempérament lunatique à souhait de l’aide pas à préserver son couple sur le long terme. La relation la plus longue qu’elle eut réussi à conserver dura 1 an et fut rythmé par quatre séparations fluctuant de deux semaines à un mois. Pas de quoi être fière en définitive. Sensible comme elle l’est, il est indéniable qu’il lui faut un roc pour la préserver. Un roc imperturbable et patient surtout. Mais ce type de profil ne coure pas les couloirs de Poudlard, Hannah le sait.

S’il peut vous sembler aisé de la remettre à sa place lorsqu’elle vous ressort un désaccord, un méfait voir même un dossier datant de plus de six mois auparavant ; dans le cercle amical il est bien plus difficile d’en faire de même sans la voir se renfrogner ou bouder pendant des heures. De très longues et périlleuses heures, durant lesquelles elle se retourne les méninges et s’angoisse pour des idioties, mais elle a toujours fonctionné ainsi. Comme tout le monde, madame l’apprentie sorcière est beaucoup plus exigeante et pointilleuse avec son cercle proche, ce qui en amour lui faut bien souvent de mettre un terme elle-même à ses relations. Les ¾ de ses ruptures découlent de sa propre décision, parce qu’elle s’est un jour sentit trop écrasée sous le poids du stress et des obligations. Très aisément anxieuse et sensible à son environnement et aux humeurs des autres, il n’est pas rare qu’elle se rende malade pour trois fois rien. Hannah a un mal de chien à prendre du recul face aux situations et à relativiser lorsqu’elle fait face à une difficulté. Ayant plutôt l’habitude d’encaisser sans s’expliquer ni mettre de mot sur son mal-être ; il arrive toujours une période où elle emmagasine trop et où elle finit par tout envoyer valser pour se libérer de la pression anxiogène. Elle en a conscience évidemment, mais jusqu’ici Hannah n’a pas trouvé le moyen de se comporter autrement, de passer au-dessus. Si bien qu’il n’est pas rare de la retrouver dans le bureau de Mme Pomfresh à l’infirmerie, une fiole de philtre Calmant entre les doigts, le tout à cause d’une montée de stress qu’Hannah n’a pas su gérer toute seule.

Sur le plan des études, notre demoiselle est naturellement assidue dans son travail et notamment en Sortilèges et en Défense Contre les Forces du Mal où elle rafle régulièrement des notes qui lui valent l’accès au peloton de tête de sa promotion. Le top five inter-maison, comme elle se plait à le nommer. Pour le reste, Hannah se situe dans la moyenne, parfois haute, tantôt basse, sans jamais faire d’étincelle particulière. Et ce au prix d’efforts acharnés et de séances de révisions quotidiennes et scrupuleuses, menées avec beaucoup de sérieux. Hannah sait où sont ses points faibles, elle connait les méthodes pour y palier et elle met le paquet lorsqu’il s’agit des examens. Tout plutôt que d’avoir à se taper des rattrapages ou pire, avoir à redoubler. Sa hantise au quotidien : faire perdre plus de dix points d’un seul coup à sa maison. Chose qui, en six ans, lui est arrivé huit fois, donc cinq en bande organisée (càd qu’elle n’était pas la seule fautive).


En savoir plus

Elle raffole du café sous toutes ses formes, elle boit peu d’ordinaire si bien qu’elle ressent souvent les symptômes dû à la déshydratation. Niveau alcool Hannah n’en raffole pas et déteste par-dessus tout le vin, mais c’est une grande amatrice de bière et il se passe rarement une semaine sans qu’elle ait ne serait-ce que trempé ses lèvres dans l’une d’elle. Son goût pour la bière a démarré très tôt lorsque son père l’a autorisé à goûter à la sienne durant un match de Quidditch en pleine été, elle n’avait que neuf ans à l’époque. Depuis c’est devenu chose quotidienne, elle préfère ça aux sodas et ne voit pas en quoi cela pourrait être pire que tout ce sucre distillé. Ses parents y voient une sorte d’alcoolisme ce qui les inquiètes, mais Hannah est certaine de connaître ses limites et préfère tout nier en bloc. ❃ Ils ont toujours eut des animaux à la maison, son frère a eu des cochon-dindes, des hamsters, des rats et des souris et même un chat. Son familier du temps où il était à Poudlard était un chat tigré nommé Hercule qu’il a ensuite légué à sa sœur lorsqu’elle entra elle aussi à l’école. Ils ont deux chouettes attitrées pour le courrier et à la maison ils ont toujours eu au moins deux chiens en même temps (une vraie ferme, je vous jure). Hannah adore les chiens, ils lui manquent souvent lorsqu’elle est à Poudlard et c’est l’une des raisons principales qui la pousse à rentrer chez elle pour chaque période de vacance. Depuis qu’elle est toute petite elle a connu 6 chiens différents, sa mère adorait ça et ne peut pas refuser d’en aider un dans le besoin. C’est pour ça qu’ils ont toujours vécus en périphérie de Londres, pour pouvoir se permettre ce type de privilèges. ❃ Hannah a un petit côté fantasque et hautement imaginatif, qui découle du naturel rêveur de sa mère et des nombreuses histoires qu’elle racontait à Bob et à Hannah lorsqu’ils étaient enfants. Elle leur a même inventé bon nombre de contes et de fables pour bercer leurs nuits. C’est tout naturellement qu’ils furent amenés à lire beaucoup, et divers ouvrages, ce qui eut pour effet de nourrir leur culture mais aussi et surtout de les rendre ouverts d’esprits. L’un comme l’autre, les derniers nés Abbot n’ont de cesse de s’intéresser à tous les genres littéraires, musicaux et même cinématographiques différents. Hannah adore se rendre au cinéma, chaque année pour son anniversaire Bob l’y emmène, c’est devenu une routine bien huilée avec le temps. Ils n’ont jamais raté un seul de ces rendez-vous et en échange Hannah dédie un jour aux sports pour l’anniversaire de son aîné (c’est souvent l’occasion pour eux de s’essayer à quelque chose de nouveau, ou de surprenant). ❃ De son père Hannah héritera le goût (pour la bière, on l’aura tous comprit et) pour la mécanique et pour les voitures et les motos moldues. Il a toujours raffolé des anecdotes du monde non-sorcier et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a préféré faire carrière dans leur monde plutôt que dans son univers d’origine. Il ne se passe pas une semaine sans qu’il rapporte à la maison une anecdote ou un objet purement moldu. Bob montrant plus d’intérêt pour le sport que pour la mécanique, c’est avec sa fille cadette que le papa Abbot combla son envie de léguer un apprentissage manuel à sa progéniture. Hannah a déjà son permis (et ses papiers officiels moldus si si) et une Austin Mini Cooper Classic verte qui dort bien gentiment dans le garage pendant son absence. Ils l’ont retapé pendant deux ans, père et fille, pour pouvoir la remettre en état de marche et Hannah en retire une certaine fierté. ❃ Hannah est une grande gourmande, elle adore manger ce qui lui vaut parfois de prendre quelques kilos (mais elle s’en fiche assez en fait) qu’elle aura du mal à perdre par la suite. Ironiquement elle est très mauvaise en cuisine, même la cuisson du riz ou des pâtes ne semble pas lui réussir (ou alors est-elle trop difficile avec elle-même ?). Elle ne l’avouera jamais de vive voix mais c’est l’une des particularités qu’elle recherche chez un partenaire. Il n’en faut pas beaucoup plus pour la combler. Sucré et salé confondu, tant que ça se mange Hannah veut bien se porter volontaire pour y goûter.


Derrière l'écran


Pseudo/prénom : Tess.  Age : 23 ans.  Comment as tu découvert le forum ? : Via Top-sites. Double Compte : Aucun ! Fréquence de Connexion : Je peux être présente régulièrement pendant les vacances (été, hiver) mais le reste du temps je suis en études d'architectures ce qui m'accapare 24h/24. Mais j'essaye de répondre aux messages privés dans la semaine en général. Dernier mot :  :slip:


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Niwie en Or et Femme de BATMAN
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MessageSujet: Re: So take my hands and come with me, we will change reality ❃ HANNAH A.   So take my hands and come with me, we will change reality ❃ HANNAH A. Icon_minitimeDim 30 Juin - 22:47


L'Histoire de Poudlard



Il était une fois Hannah Abbot

Par une nuit pluvieuse de 96…

« Cher Fred,

J’ai survolé les pages précédentes que j’ai déjà pu noircir avec mon écriture, parfois maladroite, parfois même rendue brouillonne par l’excitation à l’idée de te raconter un fait. Et mon humeur oscille entre la satisfaction d’être arrivée là où j’en suis aujourd’hui, et une once de honte face à ma propre immaturité. Je me rappelle encore le jour où maman m'a convaincu d’écrire sur du papier mes petits tracas, comme j’aurais pu le faire avec un ami ou avec toute personne suffisamment ouverte et bienveillante pour m’écouter sans porter de jugement. Cela remonte à loin maintenant, plus de cinq ans, lorsque je fis mon entrée à Poudlard et que, trop éloignée de mes parents pour me confier à eux (et peu désireuses de confier à une chouette mes malheurs d’adolescente lambda – et si la lettre s’était égarée ??) et n’ayant pas encore d’amis auxquels me confier, je ressentis le besoin d’écouter ma mère et de coucher sur du papier mes déboires et tous mes tracas pour éviter de les laisser me submerger comme d’habitude. Je préférerais mille fois que tu finisses en cendre, petit journal (renommé Fred parce que selon ma mère te donner un prénom était sensé m’aider à me libérer), plutôt que quelqu’un puisse tomber sur toi. Il faut dire que qui, à notre époque et à seize ans, écrit encore un journal ? Je n’en tire pas de fierté particulière, ce serait même plutôt tout l’inverse, mais au moins je vis cela comme une thérapie pour soigner la nostalgie d’être aussi loin de ma famille et aussi longtemps. Et pour soigner mon anxiété aussi. C’est une véritable plaie au quotidien, maman m’a toujours répété que je tiens ça d’elle et que mon hypersensibilité fait de nous des êtres plus ouverts et plus compréhensifs. Avec mon recul d’ado mal dans sa peau, aux prises avec les études et la pression qui peut en découler, j’ai un peu de mal à relativiser la situation comme elle pourrait le faire.

Ça me rappelle l’évènement survenu l’année dernière : lorsque, pendant un cours de botanique, l’angoisse provoquée par l’arrivée imminente des BUSE et la fatigue emmagasinée par des soirées passées à « bachoter » (comme dirait papa), avaient fini par me faire perdre tous mes moyens tandis que j’éclatais en sanglots au beau milieu du cours… Pour m’apaiser madame Pomfresh m’avait donné un philtre Calmant. Heureusement ma demande de quitter l’école sur le champ n’avait pas été prise en compte. Avec le recul je me rends bien compte de l’opportunité que m’offre Poudlard. Heureusement que j’avais réussi à me raisonner, puis à redoubler d’efforts pendant les vacances de Pâques. La bibliothécaire, Irma Pince, m’a bien aidée sur ce coup-là. Grâce à ses conseils de lecture et ses prêts. J’ai pu valider mes examens sans trop de mal. Et ce même malgré le petit accident de parcours pendant l’épreuve pratique, durant laquelle j’ai malencontreusement transformé le furet en un vol de flamant rose. Il a fallu interrompre l’examen le temps de rattraper les dits volatiles… Je ne sais pas trop quel élément de cette anecdote est le plus honteux en fin de compte.

Heureusement que maman m’a déjà expliqué comment faire en sorte, grâce à quelques enchantements mineurs, de te rendre uniquement lisible par moi et moi seule. Sans quoi j’aurais beaucoup trop honte si quelqu’un tombait sur toi.

Récemment, à la suite des BUSE, il nous a été demandé de réfléchir à notre avenir et à ce que nous dérisions faire plus tard. Je suis totalement perdue. J’hésite à m’essayer à une formation de guérisseuse une fois mes études à Poudlard terminées. Quand je vois Madame Pomfresh et toute la bienveillance avec laquelle elle couve chacun des résidents de l’école (élèves comme adultes d’ailleurs) je me dis que ce serait sans doute un grand honneur pour moi de pouvoir en faire de même. En tout cas c’est sûr que je ne veux pas finir comme Bob, à sillonner tous les pays du globe afin d’étudier les créatures magiques ; ou comme papa à choisir un métier dans le monde des moldus juste parce que ça m’assurerait un confort de vie et une certaine sécurité de l’emploi… Même si je reconnais que grâce à cela nous n’avons jamais manqué de rien à la maison et ce même malgré le fait que maman était écrivaine et avait par conséquent des revenus irréguliers.

Maman me manque, Fred. Cela fait un mois qu’elle nous a quitté (et il a encore fallut qu’on me l’annonce pendant un cours de botanique… décidément la botanique ne me réussit pas du tout), mais je n’arrive vraiment pas à l’accepter. Je n’arrive déjà pas à le concevoir, quand je rentre à la maison il m’arrive encore de sentir sa présence au détour d’une porte ou de penser discerner son ombre errant derrière une fenêtre… C’est débile, je sais. Et sans doute qu’il est normal de passer par toutes ces étapes avant de réussir à faire son deuil. Je suis surement trop impatiente comme d’habitude. Mais elle me manque tellement. Je ressens plus que jamais le besoin d’être épaulée, je n’arrive pas à me détacher du petit bracelet que Bob m’a confectionné il y a de ça quelques années. Le petit blaireau taillé dans du bois n’a pas bougé d’un pouce malgré tout ce temps. Il semble même s’être polis à force d’être porté. Je lui trouve quelques égratignures ci et là qui le rendent unique et spécial à mes yeux. Cette année pour la première fois je l’ai amené avec moi à Poudlard, histoire de me rappeler qu’il me reste de la famille qui m’attend à la maison. Que je ne suis pas la seule à être triste. On partage tous la même douleur.

Poudlard aussi d’ailleurs, c’est quelque part un peu comme mon deuxième chez moi. Nous sommes sûrement nombreux à penser comme ça, mais ça me fait du bien de l’écrire ici. Puis écrire me donne aussi l’impression de me rapprocher de maman quelque part, de ce qu’elle aimait, de ce passe-temps si important à ses yeux pour qu’elle ait décidé d’en faire son métier… Moi, je ne sais pas. Je n’aime pas grand-chose et je n’aspire à rien en particulier. Hormis les bièraubeurres évidemment ahahah... Quoique, si je m’écoutais, je finirais patronne du Chaudron Baveur. J’ai déjà eu l’occasion de m’y rendre plusieurs fois, avec des camarades de Griffondor et de Poufsouffle, et aussi avec Bob lors de ses rares retours ici à Londres. Ce sont des occasions rêvées de m’exiler un peu de l’école, des cours et des examens. Le temps d’une sortie, d’une fin de journée. J’adore l’endroit, je le trouve chaleureux. Au moins avec un poste comme celui-là peut être que je pourrais suivre les pas de maman ? Et exercer un métier qui me plait.

Oh Fred, si tu savais à quel point maman me manque.
Peu importe où elle se trouve, j’espère qu’elle est fière de mo- »


Un bruit sourd, pareil à une porte qui claque dans ses gonds, arracha un sursaut à Hannah et la plume qui virevoltait au-dessus du petit carnet à la reliure carmin retomba inanimée sur le bureau. Réussissant à calmer son activité cardiaque erratique, Hannah se releva de sa chaise et dissimula son précieux sous sa cape de sorcier avant d’en réajuster les plis autour de ses épaules. Cette nuit encore il lui faudrait vadrouiller dans les corridors mal éclairés de Poudlard afin de s’assurer que tous les élèves avaient bien rejoints leurs dortoirs. C’était l’une des nombreuses obligations qui allaient de paire avec le rôle de préfet pour lequel elle s’était engagée cette année. Cela lui permettait au moins de penser à autre chose qu’au décès de sa mère. Et pour cela, elle en serait toujours reconnaissante aux quelques-uns, trop braves ou bien trop idiots, pour faire de Poudlard la nuit leur terrain de jeu privilégié.


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